Vous venez de passer votre permis : et après ?
Après le permis : comment démarrer la conduite seul(e), en toute sérénité et sécurité ?
Ne confondez pas vitesse et précipitation. Prenez le temps de vous habituer à conduire seul.
Prenez le temps de bien faire connaissance avec le nouveau véhicule que vous conduisez, et qui sera très certainement différent du véhicule sur lequel vous avez suivi votre apprentissage.
Au besoin, consultez la notice d'utilisation, pour savoir où se trouvent tous les accessoires. Prenez le temps de bien vous installer au poste de conduite.
Choisissez des chaussures qui tiennent bien aux pieds. Préparez votre itinéraire en évitant les zones complexes ou à trop forte densité de circulation. Ne vous fixez pas d'heure d'arrivée. Évitez la conduite de nuit pour vos premiers trajets.
La formation post-permis, pourquoi et pour qui ?
La formation post-permis propose des avantages pédagogiques pour les titulaires du permis depuis moins d’un an.
L’objectif de cette formation collective est de faire prendre conscience des risques afin d'éviter un sentiment de sur-confiance au moment où le jeune conducteur a acquis davantage d'assurance au volant.
La formation post-permis est destinée aux titulaires d’un premier permis de conduire. Cette formation est à suivre entre 6 et 12 mois après l'obtention du permis.
Elle permet de bénéficier d’une réduction de la période probatoire (période probatoire réduite à 2 ans, au lieu de 3 pour les formations traditionnelles, et à un an et demi au lieu de 2 ans pour ceux ayant bénéficié de l’apprentissage anticipé de la conduite, sous réserve de ne pas avoir commis d’infraction entraînant la perte de points sur son permis). Cette formation est dispensée uniquement par les écoles de conduite détentrices du label « qualité des formations au sein des écoles de conduite ».
Combien de points perdus pour quels types d’infractions et quels types de permis ?
Découvrez la classification des infractions à la conduite.
Infractions de 2ème classe :
- Changer de direction sans avertir : retrait de 3 points et jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- S'arrêter ou stationner sur un emplacement réservé à l'autopartage : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Stationner en dehors des emplacements réservés dans les zones de rencontre : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Stationner dans les aires piétonnes : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur d'un cycle ou tout autre véhicule sans moteur qui ne respecte pas la vitesse maximale autorisée : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur qui circule momentanément à allure fortement réduite et qui ne fait pas usage de ses feux de détresse : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur qui ne maintient pas, en marche normale, son véhicule près du bord droit de la chaussée : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur novice qui circule sans apposer le disque A sur son véhicule : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur qui refuse d'acquitter le montant du péage : pas de retrait de points ni de suspension de permis
Infractions de 3ème classe :
- Conducteur qui fait dépasser son chargement à l'avant du véhicule : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Conducteur qui circule avec des clignotants non conformes ou défectueux : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Excès de vitesse inférieur à 20 km/h en un lieu où la vitesse maximale autorisée est supérieure à 50km/h : retrait d'1 point, pas de suspension de permis
Infractions de 4ème classe :
- Ne pas s'assurer en tant que conducteur que tout passager âgé de moins de 18 ans est attaché : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Dépasser un engin en cours de déneigement : pas de retrait de points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Conducteur qui ne circule pas à l'allure du pas dans un parking : pas de retrait de points ni de suspension de permis
- Excès de vitesse de moins de 20 km/h avec limitation inférieure ou égale à 50 km/h : retrait d'1 point, pas de suspension de permis
- Chevaucher une ligne continue : retrait d'1 point, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Chevaucher ou franchir la bande d'arrêt d'urgence (BAU) : retrait d'1 point, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Excès de vitesse de 20 à 29 km/h : retrait de 2 points, pas de suspension de permis
- Excès de vitesse de 30 à 39 km/h : retrait de 3 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Excès de vitesse de 40 à 49 km/h : retrait de 4 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Non-respect de la distance de sécurité : retrait de 3 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Défaut de port de la ceinture (conducteur) : retrait de 3 points, pas de suspension de permis
- Usage d'un téléphone tenu en main ou port à l'oreille d'un dispositif pouvant émettre du son : retrait de 3 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Circulation en sens interdit : retrait de 4 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Refus de priorité à un stop : retrait de 4 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Refus de priorité à un piéton : retrait de 6 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Conduite en état alcoolique : > ou égal à 0,25 et < à 0,40 mg/l d'air expiré (hors probatoire) ou > ou égal à 0,10 et < à 0,40 mg/l d'air expiré (pour les conducteurs novices) : retrait de 6 points de permis , jusqu' à 3 ans de suspension de permis
Infractions de 5ème classe :
- Écran dans le champ de vision ne constituant pas une aide à la conduite : retrait de 3 points, confiscation de l'appareil
- Excès de vitesse > ou égal à 50 km/h : retrait de 6 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Détenir un détecteur de radar : retrait de 6 points de permis, confiscation de l'appareil
Délits :
- Conduite en état alcoolique (> ou égal à 0,40 mg/l d'air expiré) : retrait de 6 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
- Conduite après usage de stupéfiants : retrait de 6 points, jusqu'à 3 ans de suspension de permis
Je souhaite une remise à niveau de mes connaissances. Comment faire ?
Il est tout à fait possible d’effectuer des leçons de remise à niveau dans une école de conduite. L’enseignant(e) va alors effectuer un premier bilan et va adapter sa leçon afin de travailler les points faibles.
Quelles sont les règles et les lois concernant l’entretien de mon véhicule ?
L’une des règles principales est le passage obligatoire du contrôle technique.
L’une des règles principales est le passage obligatoire du contrôle technique tous les deux ans (pour un véhicule neuf, premier contrôle technique avant la date anniversaire des 4 ans).
Il se compose de nombreux points de contrôle évalués sur votre véhicule.
Si des problèmes sont constatés, ces derniers sont classés en trois niveaux : mineur, majeur et critique.
Si le résultat du contrôle technique est défavorable, une contre-visite est à faire dans les deux mois en cas de défaut majeur.
Est-ce que je peux conduire un véhicule autonome ?
Les véhicules autonomes (ou à délégation totale ou partielle de conduite) sont classés en 5 niveaux, et tous ne sont pas autorisés.
Ces véhicules disposent de dispositifs permettant au conducteur d'assurer les différentes actions de conduite en fonction de son niveau d'automatisation :
0 : Aucune automatisation.
1 : Régulateur de vitesse, ABS, anti-patinage, etc...
2 : Park assist, traffic jam assistant.
3 : Le véhicule détecte l'environnement à 360°. Le système conduit et le conducteur supervise.
4 : Le véhicule est complètement autonome, il peut même circuler seul, sans conducteur.
Aujourd'hui, la circulation des véhicules autonomes dont le niveau est supérieur au niveau 2 est encore expérimentale et soumise à autorisation. Dès septembre 2022, ils seront autorisés à rouler sur des parcours ou des zones prédéfinis dans le cadre réglementaire des articles R319-1, R412-17 et R412-17-1 du code de la route.
Le co-voiturage, qu'est-ce que c'est ?
Le co-voiturage est l'utilisation en commun d'un véhicule par un conducteur et un ou plusieurs passagers.
Le co-voiturage s'effectue à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d'un déplacement que le conducteur effectue à titre personnel. La mise en relation des passagers et du conducteur peut faire l'objet d'un service payant selon les moyens utilisés.
La Loi d'Orientation des Mobilités (loi LOM), promulguée le 24 décembre 2019, donne une place importante au covoiturage en créant des voies réservées sur les axes routiers. Ces voies s'adressent aux véhicules transportant à minima 2 occupants, aux véhicules de transport en commun, aux taxis et aux véhicules à très faible émission. Une expérimentation de signalisation spécifiques à ces voies est en cours.
Pour circuler en montage, suis-je obligé d'avoir des pneus Neige ?
A partir du 1er novembre 2021, en présence d'une signalisation spécifique, du 1er novembre au 31 mars, il est obligatoire de disposer de pneus hiver, ou d'un équipement amovible type chaînes ou chaussette, pour circuler dans les départements situés dans des massifs montagneux (Alpes, Corse, Massif central, Massif jurassien, Pyrénées, Massif vosgien).
Pour limiter les embouteillages sur les routes dans les régions montagneuses et améliorer la sécurité des usagers, il faudra équiper sa voiture de pneus hiver ou détenir des chaînes dans son coffre en période hivernale dans certaines communes.
Les préfets des 48 départements situés dans les massifs montagneux (Alpes, Corse, Massif central, Massif jurassien, Pyrénées, Massif vosgien) devront établir la liste des communes dans lesquelles un équipement des véhicules devient obligatoire en période hivernale, c'est à dire du 1er novembre au 31 mars.
Pour l'hiver 2021, les éventuels manquements à l'obligation ne seront pas sanctionnés.
À moto, puis-je circuler en inter-files lorsque la situation est dense ?
Oui, l'expérimentation est renouvelée jusqu'en 2024 et étendue dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l'Essonne, la Gironde, la Haute-Garonne, les Hauts-de-Seine, l'Hérault, l'Isère, la Loire-Atlantique, le Nord, Paris, les Pyrénées-Orientales, le Rhône (y compris la métropole lyonnaise), la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne, le Var, le Vaucluse, et les Yvelines.
L'expérimentation pour la circulation inter-files a été renouvelée et étendue dans 21 départements jusqu'en 2024. Elle s'applique dans les cas suivants :
- Lorsque la circulation est dense et qu'elle s'établit en files ininterrompues sur toutes les voies et lorsque l'espace entre les véhicules est suffisant pour passer.
- Sur les autoroutes et les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d'au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h.
- À une vitesse de 50 km/h au maximum avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules.
À savoir :
Lorsque le trafic se fluidifie et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files, les deux ou trois-roues motorisés doivent reprendre leur places dans les voies.
Avant de circuler en inter-files, le conducteur avertit les autres usagers de son intention.
Qu'est-ce que je risque si je refuse d'obéir à un agent qui m'indique de m'arrêter ?
Si un agent émet des signaux clairs à votre attention afin que vous vous arrêtiez, il faut respecter sa demande.
Si vous refusez d'obéir, vous risquez deux ans de prison et 15 000 € d'amende.
Que faire si mon véhicule est à la fourrière ?
Si vous avez garé votre véhicule sur un emplacement réservé, ou si votre véhicule vous a été confisqué suite à un excès de vitesse supérieur à 50 km/h, ce dernier a pu être mis en fourrière.
Vous pouvez vous renseigner auprès du commissariat ou de la gendarmerie la plus proche du lieu de votre stationnement, qui vous indiquera où est votre véhicule. Si vous êtes absent plusieurs jours, vous recevrez une lettre recommandée avec AR qui sera envoyée dans les jours ouvrables suivant la mise en fourrière du véhicule.
Le délai maximal pour retirer son véhicule en fourrière est de 7 jours.
Attention, faire obstacle à l'envoie en fourrière de votre véhicule peut engendrer une peine maximale de 3 mois de prison, une perte de 6 points sur votre permis de conduire, et une amende qui peut aller jusqu'à 3 750 €.
Y a-t-il une période de validité pour le permis de conduire ?
Oui, dans le cas où une visite médicale est obligatoire.
Pour les permis de catégorie A1, A2, A, B1, B et B, une visite médicale peut être rendue obligatoire pour l'obtention, le maintien ou la délivrance du permis de conduire.
Cette durée de validité est de 5 ans et ne varie pas selon l'âge.